Association des anciens combattants du canton de Gavray-Section de Gavray

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Centenaire de l'armistice du 11 novembre 2018


Chers soldats de la Mémoire,

Vous avez un aïeul sur l'un des monument aux morts du Canton de Gavray dans la Manche, en France.

Votre arrière-arrière Grand Père est revenu de la Grande Guerre et a fait parti d'une Association d'Anciens Combattants, telle qu'à Ver, dans la Manche : 

Chers camarades, 
Venez nombreux le dimanche 11 novembre, 10h30, à Hambye afin de commémorer l'armistice du Centenaire de la Grande Guerre.
Vos petits-enfants seront conviés à lire une lettre de "Poilu" devant le Monument aux Morts de la commune où vous souhaitez être. (entraînez vos petits enfants à lire avant 😏)

A savoir que les autres commémorations et les horaires sur les différents sites communaux, ci-après, vont vous être communiqué au fur et à mesure :

- Le Mesnil Amand : rassemblement à l'église puis au Monument aux Morts à 9h00 (café et croissants offerts par la municipalité)

- Le Mesnil-Garnier : rassemblement au Monument aux Morts à 09h15

Ver : rassemblement au Monument aux morts à 09h45 (suivi de cafés-viennoiseries offert par la municipalité de Ver)
- Gavray : rassemblement au Monument aux morts à 09h45

- Hambye : rassemblement à l'église (cérémonie, messe en musique et dépôt de gerbe cantonale) à 10h15 - suivi d'un vin d'honneur offert par la municipalité d'Hambye.
- Sourdeval-les-Bois : rassemblement au Monuments aux morts à 10h15
- Le Mesnil Rogues: cérémonie et dépôt de gerbes à 12h30
- Le Mesnil Bonant : dépôt de gerbes à 12h30
(Merci de venir avec votre propre lettre que vous aurez trouvé dans votre grenier ou sur internet)
Le dimanche 11 novembre 2018, vos petits-enfants pourront rejoindre les élèves de l'école primaire d'Hambye où ils pourront, selon l'organisation de la commune d'Hambye, lire d'autres lettres de "Poilus" devant le Monument aux Morts d'Hambye.
Voici, pour exemple, une lettre d'un soldat "Poilu" qui a écrit à sa femme :
"Ma chère femme,
Hier, veille de Noël, j’avais tellement de regrets d’être loin de toi, du père, de la mère et de nos deux chers garçons, le Jean et l’Yvon, que je n’ai pas voulu t’écrire, ma lettre aurait été trop triste. Cela faisait plusieurs jours qu’il pleuvait, nous pataugions dans la boue de la tranchée ; les tirs d’obus et de mitrailleuses n’arrêtaient ni de jour ni de nuit.
Sur le matin, il y a eu un grand coup de gelée qui a durci la boue. J’apprécie les bonnets et les gilets que toi et la mère vous m’avez tricotés : ils me défendent bien du froid. Je n’arrêtais pas de penser aux veillées de ce jour saint, chez nous. Le père et moi nous occupant des bêtes, la mère et toi fricassant de bonnes choses, et les fils, tout excités à l’idée de la messe de minuit, du chocolat chaud accompagné de brioche au retour. Et, naturellement, de ce qu’ils allaient trouver dans leurs sabots le lendemain matin : l’orange, le paquet de sucre candi et les bricoles que je taillais dans des morceaux de bois. Tu te rappelles comme ils étaient heureux à Noël dernier, quand je leur avais fabriqué à chacun un char et son attelage de bœufs ? Et dire que nous pensions avoir terminé cette guerre avant la fin de l’année ! Mes bras doivent bien vous manquer pour le travail : fais-toi aider par les garçons, ils sont assez grands pour donner un coup de main.
Aujourd’hui, j’ai davantage de cœur pour t’écrire. Le croirais-tu, ma chère femme, nous avons fêté Noël nous aussi, et d’une façon à peine croyable. Tu sais que les Boches sont à peine à une vingtaine de mètres de nous, eux aussi planqués dans leur tranchée. Ni les uns ni les autres ne nous risquons dans cet espace, de peur de nous faire tirer par l’ennemi comme des lapins.
Vers 5 heures, il s’est fait tout à coup un grand silence : les armes s’étaient tues, aussi bien de leur côté que du nôtre. Nous étions à peine revenus de notre surprise lorsque la nuit est tombée. On a risqué un œil au-delà du mur de la tranchée. Figure-toi que les Allemands avaient posé au bord de leur tranchée des bougies, des lanternes et ça faisait une guirlande de lumières aussi loin que nos yeux pouvaient voir. Puis, ils se sont mis à chanter, un de leurs chants de Noël sans doute. C’était beau, ça serrait le cœur. Et puis, pour ne pas être en reste, on a entonné à notre tour Mon beau sapin. À un moment, notre capitaine est sorti de la tranchée et s’est avancé jusqu’au milieu du no man’s land. Un instant, on a eu peur qu’il se fasse tuer, mais non : un gradé allemand est venu le rejoindre, ils ont discuté quelques minutes et le capitaine est revenu nous dire qu’il avait conclu avec l’officier une trêve jusqu’au lendemain minuit, afin que tous nous passions ce Noël ensemble, oubliant pour quelques heures que nous étions ennemis. Pour la première fois depuis que je suis là, je me suis endormi presque heureux.
Le lendemain, un Allemand est venu vers moi. On a parlé une bonne partie de l’après-midi de tout ce qui intéresse les paysans. Des récoltes, de nos familles, des gens du village… Enfin, de tout ce que j’aurais pu discuter avec un voisin de chez nous. J’ai fumé de son tabac, il a fumé du mien. On a trinqué. La nuit venait, il a fallu se quitter et repartir chacun dans sa tranchée. Demain, il faudra de nouveau qu’on se batte les uns contre les autres, contre nos frères de misère.
Je vais arrêter là ma lettre, il faut que je dorme un peu, malgré que je n’en aie guère envie. À la pique du jour, les canons et les mitrailleuses vont donner de la voix. J’espère que ma lettre vous trouvera tous en bonne santé. Je t’embrasse, ma chère femme, ainsi que les garçons, le père et la mère.
Ton mari, Jean ».
(Source : google)

Article fait par Carole Boudier et Louis Briens

PS : d'autres informations seront disponibles dans les jours prochains

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