Un soldat français tué au Mali dans des combats contre des groupes armés
L'Elysée annonce ce jeudi soir la mort d'un soldat français en opération au Mali. Ce dernier a été tué lors de combats contre des groupes armés dans le cadre des opérations contre les groupes terroristes d'Aqmi au Sahel.
L'opération Barkhane au Mali est une nouvelle fois endeuillée. Le président de la République, suivi par le ministère des Armées et l'état-major ont annoncé jeudi en fin de journée la mort du hussard parachutiste de première classe Tojohasina Razafintsalama, du 1er régiment de hussard de Tarbes.
Le chef de l'Etat Emmanuel Macron, la ministre Florence Parly et le chef d'état-major des armées, le Général Lecointre ont rendu hommage à ce soldat «mort pour la France».
Tojohasina Razafintsalama est décédé jeudi matin lors d'une opération de reconnaissance sur la RN 16 qui relie Gossi à Gao. Son véhicule blindé de l'avant (VBL) a été frappé par un véhicule suicide chargé d'explosifs.
Ce type d'attaque est parmi les plus redoutées des militaires français qui luttent contre les groupes terroristes au Sahel depuis 2013.
La dernière remonte à un an, quand un véhicule s'était lancé contre la base française à Gao. «C'est une menace tout aussi pernicieuse que les engins explosifs improvisés», qui sont dissimulés sur le chemin des convois, note le porte-parole de l'état-major, le colonel Barbry. «Mais un véhicule peut emporter une charge explosive plus importante», ajoute-t-il.
Malgré «l'intervention immédiate de l'équipe médicale», Tojohasina Razafintsalama a succombé à ses blessures. Deux autres soldats ont été gravement blessés. Ils ont été évacués vers Gao. Ils étaient en cours de rapatriement jeudi soir. Pour l'un d'eux, le pronostic était réservé.
Né le 20 octobre 1994 à Mahazoarivo à Madagascar, Tojohasina Razafintsalama s'était engagé le 1er août 2018 dans l'armée au 1er régiment de hussards parachutistes de Tarbes. Jeudi soir, l'armée décrivait un jeune homme «compétent» qui faisait preuve «d'un très bon potentiel».
Décoré de la médaille de la défense nationale «bronze» le 1er janvier 2019, il avait effectué sa première mission de courte durée du 31 juillet au 6 décembre 2019 en Nouvelle-Calédonie.
«Toujours volontaire, il est projeté au Mali le 14 juillet 2020 dans le cadre de l'opération Barkhane au sein du groupement tactique désert n° 1 Bruno en tant que cavalier blindé», poursuit l'état-major. Il était célibataire et sans enfant. Jeudi soir, les hommages se multipliaient, ému par la courte carrière du soldat.
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