Le trafic de plaques funéraires, une injure à la mémoire des soldats morts pour la France

Convoitées par les collectionneurs, les plaques mortuaires de combattants tombés lors des deux guerres mondiales font l’objet d’un intense trafic, notamment sur les sites d’enchères et de vente en ligne. 

Des gardiens du souvenir tentent de restituer ces objets issus de vols, et parfois de profanations de tombes.

Pendant le confinement dû à la pandémie de Covid-19, Jean-Pierre Mennessier a fait comme tout le monde : il a traîné des heures sur Internet. Cet ancien ­militaire de 67 ans était depuis longtemps amateur de brocante et d’objets liés à l’armée. C’est donc sur les sites d’enchère et de vente en ligne que cet habitant de la Somme a naturellement surfé : eBay, Catawiki, Leboncoin, bien sûr, mais aussi Interencheres, l’espace des commissaires-priseurs.

Quelle n’a pas été sa surprise d’y découvrir à chaque fois, mises à l’encan, des plaques mortuaires de Français tués pendant les deux guerres mondiales. « Là, j’ai fait les gros yeux », raconte l’ancien maréchal des logis Mennessier. La symbolique le dégoûte. « On vendait la mort d’un soldat. »

(source : Le Monde)