Opération Barkhane

Tous les Français connaissent l'Opération Barkhane au Mali. Mais connaissent-ils la véritable mission des militaires engagés dans cette zone très dangereuse ?

La stratégie sahélienne de la France vise à ce que les Etats partenaires acquièrent la capacité d'assurer leur sécurité de façon autonome.
Elle repose sur une approche globale (politique, sécuritaire et de développement) dont le volet militaire est porté par l'opération Barkhane, conduite par les armées françaises.
Lancée le 1er août 2014, cette opération repose sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS).
Elle vise en priorité à favoriser l'appropriation par les pays partenaires du G5  Sahel de la lutte contre les Groupes armés terroristes (GAT), sur l'ensemble de la bande sahélo-saharienne (BSS).

Cette logique de partenariat structure les relations entretenues par Barkhane avec les autres forces engagées dans le processus de stabilisation au Mali et dans les régions du  Liptako-Gourma : la MINUSMA, l'EUTM Mali et les Forces armées des pays concernés.

Depuis 2014, 19 militaires sont morts dans l'accomplissement de leur mission au sein de l'opération BARKHANE.
Rendons hommage à l'un d'eux aujourd'hui :

Le 4 novembre 2016 vers 14 h, deux véhicules de l'avant blindé, effectuant une mission opérationnelle de ravitaillement au sein de la force BARKHANE au Mali (armés par le 515e régiment du train), ont subi une attaque par un engin explosif alors qu'ils faisaient route au nord-est de Kidal.

L'explosion de l'engin a grièvement blessé l'adjudant Fabien Jacq, sous-officier adjoint du peloton de circulation routière. L'explosion a également blessé plus légèrement un autre soldat et commotionné trois autres.

L'adjudant Jacq, ainsi que le blessé, ont été immédiatement évacués par hélicoptère vers Tessalit. Malgré les soins prodigués, l'adjudant est décédé des suites de ses blessures dans la nuit du 4 au 5 novembre 2016.

L'adjudant Jacq servait au 515e RT depuis 2008. Agé de 28 ans, il était célibataire et sans enfant.

Après la levée du corps et les honneurs rendus sur le sol malien, son cercueil a été rapatrié en France où une cérémonie, réservée à la famille et aux proches, s'est tenus à l'Hôtel national des Invalides le 9 novembre 2016.

Pour honorer le convoi, la population était invitée sur le pont Alexandre III ; une présence digne, silencieuse et fraternelle.

Présidé par le Ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, et en présence du CEMAT, un hommage national s'est déroulé le 10 novembre à la Braconne, au 515e RT.

La Légion d'honneur lui a été remise à titre posthume, soulignant "la détermination, le courage, le professionnalisme de nos soldats" ... propos que le ministre avait tenu quelques jours plus tôt aux médias.

 19 militaires sont morts au Mali  pour que nous puissions vivre libre.

N'oubliez jamais le sacrifice de nos combattants "passé, présent et futur"