Deux soldats français tués au Mali
Une attaque à l'engin explosif a visé un véhicule blindé léger (VBL) du 1er Régiment de Spahis de Valence (Drôme). Un troisième soldat a été sérieusement blessé lors de cette attaque.
Le VBL a été détruit par un engin explosif improvisé (IED), tuant deux de ses occupants et blessant le troisième soldat français.
Le maréchal des logis-chef Emilien Mougin et le brigadier-chef de 1ère classe Timothée Dernoncourt ont été tués sur le coup ; leur camarade a été évacué vers l'hôpital militaire français de Gao
Lors de cette attaque, hier vers 9H20 (heure française), la colonne de la force Barkhane conduisait une opération de contrôle de zone à une cinquantaine de kilomètres de Menaka.
Les Spahis, basés plus au nord, à Kidal, appartenaient au groupement tactique désert blindé (GTD-B) "Dauphin".
Ils renforçaient une unité d'infanterie française et des éléments maliens qui traquent des groupes armés terroristes au nord de la frontière avec le Niger et, plus largement, dans la zone des trois frontières entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
Sergent-chef Emilien Mougin et
brigadier-chef Dernoncourt, morts pour la France

Après une mission au Sénégal, et grâce à
ses qualités humaines et sportives, il s’était orienté vers la filière
entrainement physique militaire et sportif (EPMS). En 2011, il fut affecté au
centre de formation initiale des militaires du rang (CFIM) de la 3e brigade
mécanisée (3e BM) à Angoulême, en qualité d’aide-moniteur EPMS. Après avoir été
promu caporal-chef, et présentant un « fort potentiel et de réelles
aptitudes au commandement depuis le début de sa carrière », il fut admis
dans le corps des sous-officiers.
Le sergent Mougin. obtint d’autres
qualifications, comme celle de moniteur de techniques d’interventions
opérationnelles rapprochées (TIOR). Le 1er août 2013, il fut muté au 1er
Régiment de Spahis, à Valence, où il décrocha un brevet de moniteur commando.
Par la suite, il fut envoyé en Côte d’Ivoire (2015), puis en Centrafrique
(2016), dans le cadre de l’opération Sangaris. Opération au cours de laquelle
il se distingua au point de recevoir un témoignage de satisfaction du niveau de
la brigade.
Le sergent-chef Mougin était titulaire
de la médaille outre-mer avec l’agrafe « République de Côte
d’Ivoire », de la médaille de la défense nationale échelon or avec les
agrafes « Troupes de marine » et « Missions d’opérations extérieures ».
Il avait reçu le titre de reconnaissance de la Nation et la croix du combattant
en février 2015. Il était pacsé et père de deux enfants.
Le brigadier-chef de 1re classe Timothé
Dernoncourt a également perdu la vie alors qu’il se trouvait également à bord
du VBL visé. Né le 1er septembre 1985 en Colombie, il avait rejoint le 1er
Régiment de Spahis à l’âge de 18 ans, en tant que volontaire de l’armée de
Terre. S’étant distingué par son état d’esprit et présentant de réelles
qualités militaires, il lui fut proposé de signer un contrat d’engagé
volontaire (EVAT) de 4 ans pour servir au sein de l’escadron de commandement et
de logistique (ECL).
Elevé à la distinction de 1re classe en
août 2005, il fut envoyé en mission au Sénégal en tant que pilote d’engin
blindé. Promu brigadier en décembre 2006, il enchaîna les missions extérieures
(Djibouti, par deux fois, Liban). En 2013, il fut nommé brigadier-chef alors
qu’il occupait la fonction de chef de patrouille d’éclairage et
d’investigation. Entre 2015 et 2016, il effectua deux missions de 4 mois en
Centrafrique, au titre de l’opération Sangaris. Selon sa hiérarchie, « sa
rusticité, son endurance et sa disponibilité, mais également ses qualités
humaines, sa loyauté et son professionnalisme durant ces opérations forcèrent
l’admiration de ses chefs. »
Célibataire, le brigadier-chef de 1re
classe Dernoncourt était titulaire de la croix du combattant, de la médaille
d’outre-mer (avec les agrafes « République de Côte d’Ivoire »,
« Liban » et « Centrafrique »), de la médaille de la
défense nationale échelon or (avec agrafe « Arme blindée cavalerie »
et « Missions d’opérations extérieures »), du titre de reconnaissance
de la Nation, de la médaille commémorative française, ainsi que de la médaille
de la protection militaire du territoire (décernée au titre de l’opération
Sentinelle).
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